11 décembre 2012 à 15:51
La "UNE" du JSD
Football
Les Dionysiennes ont la balle aux pieds*
Il y avait de la déception sur le visage des filles du Racing, samedi 24 novembre, au coup de sifflet final. Avec ce match nul (0-0), sans but, concédé à domicile contre le Paris CA, les joueuses de José Alexandrine savaient qu’elles venaient de rater une occasion de distancer un adversaire direct dans leur championnat de DH. En partageant les points, les deux équipes restent au coude à coude. En revanche, la suite du championnat gagne en suspense.
Les footballeuses du Racing se consoleront en se rappelant que, la saison dernière, elles avaient dû se battre pour le maintien. Cette année, elles jouent le haut du tableau. Et elles n’ont pas démérité au cours d’un match équilibré. La différence aurait pu être faite dans les premiers instants de la rencontre. La réussite tient parfois à un geste : un extérieur au lieu d’un pointu et c’est une occasion de but qui s’envole.
Des occasions, les Dionysiennes en ont eu d’autres. Prenant très bien la profondeur, Michelle Bassim et Massiamy Bakayoko ont posé des problèmes à la défense parisienne. La première a failli trouver la faille au terme d’une très belle accélération à la demi-heure de jeu, mais son plat du pied, en bout de course, est passé juste à côté. Une déviation de la tête de la même, quelques minutes plus tard, a provoqué un cafouillage dans l’arrière-garde adverse, sans que cela ne profite aux Bleues.
Si la deuxième période a été plus morne, on mettra cela sur le compte de l’enjeu. Et l’on préfèrera retenir le jeu long de Nadia Darmellah, les coups de pied arrêtés de Muriel Dyulande, l’activité de Marie Blassard au milieu, malgré un peu de déchets, et les deux duels décisifs gagnés par la gardienne, qui a permis à l’équipe de prolonger son invincibilité à domicile.
La seule défaite des Dionysiennes, cette saison, a été subie à l’extérieur, le 20 octobre. Depuis, les filles n’ont pas perdu… Mais elles n’ont plus gagné. Avec ce troisième match nul consécutif, elles restent au contact, mais peinent à retrouver l’allant qui leur avait permis d’enchaîner quatre victoires de rang pour leur quatre premières rencontres !
L’entraîneur reconnaissait que l’équipe n’avait pas su se libérer pour jouer son jeu, mais, interrogé sur le point de savoir si son équipe méritait son classement, José Alexandrine n’hésitait pas longtemps avant de confirmer : « Oui, je pense qu’on est à notre place. L’an dernier, à la même époque, on était dans le bas du tableau. On avait encaissé 24 buts. Aujourd’hui, la défense va beaucoup mieux. »
La montée est-elle dans les têtes ? « On est à un point du troisième, cinq points du deuxième… Si on n’est pas dans les deux premiers à la fin, on ne sera pas déçu : si ça devait arriver, ce serait du bonus ! »
Sébastien Banse
Les filles en force
« Ça y est, les filles ont enfin compris la règle du hors-jeu ! » Ce genre de plaisanterie fébrile n’aura sans doute bientôt plus cours. Car, porté au plus haut niveau par les bons résultats de l’équipe de France et des Lyonnaises en Coupe d’Europe, le foot fait des émules chez les femmes et contribue à changer l’image du sport.
« Le foot féminin se développe énormément en ce moment, au niveau national et international. Le sport est plus médiatisé », témoigne José Alexandrine, le coach du Racing. « Des filles très jeunes s’inscrivent. Jusqu’à 14 ans, elles peuvent jouer avec les garçons, mais après elles doivent arrêter. On essaie de mettre en place une école de foot pour les années à venir. Le Racing est à fond dans le foot féminin. »
S.B.
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